Anise Koltz
Poétesse Luxembourgeoise née en 1926
La distance entre vie
et mort
reste constante
Partout où nous allons
elle est à un pas
Quelle est la différence
entre zéro et l’infini ?
•
Ce monde labouré
par le langage
ne coïncide
ni avec ses dimensions réelles
ni avec notre quotidien »
•
Plus je comprends
moins je comprends
Mes yeux ne m’appartiennent pas
ils appartiennent aux générations antérieures
qui les ont colorés de leurs horizons
Mes mains
telles des feuilles d’automne
tombent à mes côtés
oubliant toute direction
Je suis celle
que je ne suis déjà plus
celle que je n’ai jamais été
Le soleil
nous a pourvus
d’une ombre
pour marquer
notre appartenance
à la lumière
Anise Koltz, Soleils chauves, Arfuyen, 2012, pp. 32, 60, 73 et 127.