Transhumance
Extraits:
Extraits de Transhumance
Ne rien dire garder les mots en bouche et la poésie sera sauve
J’avance à pas élancés
J’aurais été une vague à peine soulevée l’écume irisée bref éclair dans l’œil du goëland
Une ablution de soleil
Très tôt elle sut
Les regards n’ont fait que se croiser où la lumière n’est plus
Et les paroles sont demeurées cailloux au fond de la rivière les gestes
Elle dit vêtue d’un vieux tablier de jardin les mains pleines de chiendent
J’ai toujours été nue de l’amour arraché
Quatre par quatre longs cils poinçon de lumière train de sabots dans la poussière
Très lente urgence impression au soleil levant
Nous connaissons notre chemin comme cigogne ou hirondelle
Poissons furtifs dans l’océan
Désir de pâture éternelle là-haut tout au bout de la transhumance